Couleur-Tintin

Figurines en plastique

L'arrivée massive du plastique dans l'industrie du jouet, à partir des années 1960, permet l'apparition des figurines dans l'univers de Tintin.

Les premières pièces produites à cette époque sont des "latex" et des pouêt-pouêt en vinyle. Puis les figurines plastique prennent le relais. 139 figurines, essentiellement en PVC, dont cinq ont servi de supports à des campagnes publicitaires, reproduisent le plus souvent uniquement les six personnages principaux, sans aucun décor, ni accessoire.

Des prix variables

Souvent offertes à l'époque, ces figurines s'échangent aujourd'hui à des prix variables, dépendant de plusieurs critères:

Les vendeurs: dans un salon, un particulier n'a pas les mêmes charges qu'un professionnel

Le destockage: certaines séries de figurines peuvent réapparaître sur le marché et faire chuter la cote (comme le stock allemand de Comics Spain, par exemple, apparu à la fin des années 1990).

Les lieux de vente: vendre sur Internet coûte infiniment moins cher qu'en boutique et les prix à Paris sont généralement plus élevés qu'en province.

Les lieux d'approvisionnement: les figurines belges se trouvent plus facilement à la frontière française et ont donc souvent un prix moindre (comme les Esso belges distribuées dans le nord de la France).

La rareté: des séries que l'on trouvait facilement à moindre prix peuvent commencer à se faire rares (les figurines Esso belges, par exemple).

Certaines séries: les prix des figurines peuvent aller du simple au double du fait de leur côté mythique (dont les figurines Jim).

Les rééditions: les marchands les plus sérieux les distinguent des originaux dans leur prix de vente (les rééditions Heimo et plus récemment Schleich, par exemple).

Source

Marc Noël dans Collectionneur & Chineur n°3

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JIM (Années 1960)

Tout d'abord une rapide présentation de la marque JIM (Jouets Incassables Modernes). La fabrique s'installe à Boulogne Billancourt dès la fin des années 50. La matière plastique étant un produit bon marché et innovant, il supplante bientôt le plomb et l'aluminium pour la fabrication des petits soldats. Au début la société fabrique des cow-boys et des soldats. A la fin des années 60, la firme se diversifie et fabrique des personnages de bandes dessinées ainsi que des figurines tirées des émissions pour enfants diffusées par l'ORTF. Malheureusement pour nous, collectionneurs, suite à une mauvaise opération commerciale la société fait faillite et cesse son activité en 1974. Les stocks de figurines restant furent alors partagés entre les employés. Ce qui explique que l'on trouve, sur le marché, de nombreuses figurines de la production des dernières années non peintes. La plupart de ces figurines sont facilement identifiables car elles sont marquées du sigle JIM inséré dans un losange accompagné du copyright quand il y en avait un (WDP, ORTF, DARGAUD…), le plus souvent sous les pieds ou sous le socle quand il y en avait un.

La série Tintin est constituée de 6 figurines de 26 à 59 mm: Tintin, Haddock, un Dupond/t, Tournesol, Milou assis. Les cinq premières étaient vendues dans une boîte en carton à fenêtre ou individuellement avec ou sans sachet. La sixième, le Milou qui marche, n'a été vendue qu'à l'unité. Elles sont marquées DARGAUD et JIM. Il est à noter qu'il n'y a qu'un seul Dupond/t dans cette série, que l'on peut doubler pour obtenir la paire. C'est certainement l'une des séries la plus rare et recherchée de toute la production JIM avec la boîte à musique du manège enchanté. Il existe au moins trois porte-clés: Tintin les deux mains dans les poches, Milou assis et Haddock. Contrairement à ce qui a été écrit dans certains articles parus dans la presse spécialisée Tintin n'a pas Milou entre les jambes et Haddock n'a pas de perroquet rouge sur l'épaule. (Il y a probablement eu confusion avec une autre série de porte-clés de ces trois personnages fabriquée en Belgique dans les années 60 mais en PVC, plastique souple).

La composition de base était de l'acétate de cellulose, et elles sortaient du moule dans un sale blanc cassé. Après elles étaient peintes par des travailleur à domicile, mais encore plus souvent par des prisonniers de droit commun. C'était le bon temps ou les détenus pouvaient se faire un peu d'argent de poche en suivant la principe de "Le travail c'est la santé".

Prix de la série en boîte: 400€ - 500€.

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